Merci pour les poèmes

Merci pour les poèmes,
Pour l’émotion pure,
Pour ce que ta voix sème,
Me révèle comme fêlures.

Vivent dans ma mémoire
Quelques instants de grâce
Aux reflets de la moire ;
Jamais ils ne s’effacent.

Souvenirs précieux
Qui parfois me rappellent
Tu n’es pas éternelle,
Ici sont tes cieux.

Je suis touchée à l’âme
Toi, moi, la poésie,
Qui portera le blâme ?
Peut-être est-ce Lucy.

Je suis touchée au cœur,
Et si c’est sans rancœur
– Mais pas sans amertume –
Que je glisse, posthume,

Pour l’amour qui n’est pas,
Un soupir qui soulage,
Oserais-je dire, tout bas :
J’ai fait un beau voyage…

La mer de nuages

Le soleil en fusion
s’étale
sur la mer de nuages
Et le ciel est si bleu qu’on ne peut croire à la nuit

Pourtant le brasier
déjà
n’est qu’une lueur
une trace

la ligne d’horizon surlignée de lumière
enfle soudain
comme une bougie qui s’embrase
une dernière fois

on brûle plus vite quand on va mourir
– ou s’éteindre, c’est selon
l’âme n’est elle pas une flamme,
a flickering one ?

I know for sure mine is
I can feel it sometimes
étincelle de vie
burning
almost bursting
with excitement

But now it’s still
deep and quiet
devant la mer de nuages