je sens l’enfant-louve juste sous la surface
son envie de hurler qui résonne silencieusement dans ma cage thoracique
ses dents qui voudraient déchirer
déchirer
déchirer
te déchirer toi, si tu t’approches
comme elle a déchiré
la réalité
pour se faire une cachette
je suis l’enfant-louve
ma grotte est inviolable
elle n’est
pas là, pas ici,
nulle part et pourtant,
j’y vis
je suis l’enfant seule
seule et sans repos
tremblante et enragée
depuis des temps
effacés de la mémoire
je suis l’enfant-louve
et pour la première fois
je parle
si tu me touches je te tue
je te casse la nuque
je t’arrache la tête
et dévore tes entrailles
si tu me touches
– je te tue