J’ai peur de la mort de l’amour
– de notre amour
peur que la distance vienne à bout des braises.
Je t’en veux de t’être si peu
si peu et si mal
protégé de moi
et de lui
et des autres.
Je t’en veux de laisser le monde et moi te prendre,
t’abîmer.
Je t’en veux d’avoir si mal connu l’étendue de tes forces
et qu’il ne t’en reste plus.
Quand je t’observe je vois tout ce que tu ne peux plus risquer.
Tout ce que tu ne peux plus.
J’ai du mal à supporter ta faiblesse, ton infirmité.
Tout me pousse à m’enfuir jusqu’au printemps, en priant pour que tu te redresses de toi-même
afin de ne pas avoir à faire face
à
ma peur que tu n’aies plus envie de m’aimer.