Moi j’avais renoncé il y a longtemps déjà,
reprenant mot à mot ceux de Tsvétaïéva :
Non, tu n’étais pas fou, et sûrement pas de moi.
Je croyais faire ce qu’il fallait pour qu’un beau jour,
feu retrouvé, à une autre tu fasses la cour
avec l’ardeur qu’il manquait à nos premiers jours.
En sainte de cette histoire écrite dans ma tête,
je libérais ton feu pour la beauté du geste,
un geste d’amour pur, sans demander mon reste.
D’une résignation aussi douce que muette
j’étais, dans mon attente, entièrement revêtue,
si sûre qu’un tel amour n’advenait qu’au début !
Pas une seule histoire ne m’avait prévenue
qu’il pourrait apparaître au milieu du chemin
(quoiqu’à l’échelle d’une vie, c’est plus début que fin)
et – faire dérailler le script.
J’ai pas encore tout à fait fini d’être incrédule
et un peu fière à la fois
Cette sensation que c’est le karma
Que j’ai été such a good girl sur ce coup-là
De te laisser à l’univers sans essayer de forcer quoi que ce soit
Que l’univers t’as donné à moi
J’entame une réécriture victorieuse
[Il me plaît que vous soyez fou de moi
Il me plaît d’être folle de vous]
avec, au cœur, la fierté insensée des vraies amoureuses.